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21 juillet 2020
Avec l’arrivée de notre nouveau commissaire au développement durable et aux technologies propres, Jean-Philippe Roux-Groleau, en juin dernier, il nous a paru important de démystifier le concept de développement durable.
Le développement durable c’est un équilibre entre 3 sphères : l’économie, le social et l’environnement.
Source : wikipedia
Le terme développement durable fait son apparition dans le vocabulaire commun en 1987, avec le rapport Brundtland qui le qualifie comme « un développement qui répond aux besoins du présents sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » L’idée est donc d’assurer une équité intergénérationnelle grâce à une saine utilisation des ressources renouvelables et non renouvelables.
Autrement dit, c’est une question de bon sens. Il revient à se poser la question, est-ce que l’entreprise pourra continuer à opérer de la même façon dans un avenir rapproché?
Avec la pandémie, on entend beaucoup parler d’économie circulaire ces derniers temps ou d’achat local (ex : l’initiative du Panier bleu), il s’agit d’un système où les entreprises se partagent des ressources, comme leurs matières résiduelles ou la chaleur, pour réduire leurs coûts, être plus efficaces et éviter une pénurie de matières premières notamment. D’ailleurs, certaines usines laurentiennes coopèrent déjà à travers des ententes d’approvisionnement.
Une technologie propre c’est toute technologie permettant de mesurer, de contrôler, de réduire voire même éviter les impacts environnementaux négatifs.
Voici 8 grandes catégories d’énergies (selon l’association Écotech Québec) et des exemples de technologies propres associées :
Toutes les sphères de l’entreprise sont concernées et peuvent contribuer à implanter le développement durable au sein de l’organisation. La direction générale joue un rôle central dans cette prise de position puisqu’elle va véhiculer une vision durable de l’entreprise et la communiquer au reste de l’équipe. Le service des communications peut contribuer à diffuser la vision auprès des parties prenantes (ex. employés, fournisseurs, etc.) mais aussi faire remonter les enjeux et les points de vue de celles-ci. Le service des finances peut aider à colliger les données sur les indicateurs de performances clefs du développement durable. En bref, si l’entreprise est à l’écoute de ses employés, ceux-ci seront mobilisés et des projets en développement durable pourront émaner directement d’eux.
Investir dans sa durabilité permet de saisir des occasions auxquelles on ne pense pas à première vue. Par exemple, l’entreprise peut améliorer la résilience de sa chaîne d’approvisionnement en matières premières par des initiatives d’économie circulaire où elle peut prendre une matière résiduelle, communément appelé un déchet, pour le réutiliser dans ses processus.
Saviez-vous que 2/3 des organisations qui utilisaient l’économie circulaire n’ont pas eu de pénurie de matières premières durant la crise sanitaire et la fermeture des frontières? C’est ce qui ressort d’un sondage effectué en Flandre auprès de 540 entreprises1. On constate qu’avec la mondialisation et l’interdépendance des pays, de nombreuses entreprises ont eu du mal à s’approvisionner en matières premières notamment et les gouvernements en masques et gel hydroalcoolique également. Certaines entreprises, comme les distilleries, ont pivoté leur chaîne de production pour adapter leur offre de produits à la demande. Nous nous retrouvons donc aujourd’hui avec une meilleure offre de produits locaux et une moins grande dépendance envers les partenaires internationaux. Cela étant dit, l’ouverture d’une économie sur le monde est nettement souhaitable à un protectionnisme malsain. Il faut être prudent tout en étant pragmatique au niveau économique.
Certains bénéfices sont plus intangibles, tel que l’effet de la démarche en développement durable sur le moral des employés. Les plus jeunes générations accordent une grande importance à travailler pour une entreprise qui met en application ses paroles. De nos jours, cet engagement a du sens pour de nombreux employés, cela permet d’être un employeur de choix et de valoriser la marque « employeur ».
La démarche en développement durable peut être aussi très concrète par l’implantation d’une technologie propre qui permet un retour rapide sur l’investissement. Prenons comme exemple, un système de chauffage au gaz naturel ou au mazout qui est pleinement amorti et qui arrive en fin de vie ou dont les coûts d’entretien sont en croissance. Il existe des programmes d’aide à la conversion offert par Hydro-Québec, Énergir et Transition Énergique Québec qui permettent de réduire d’au moins 50% les coûts en étude, capital et installation de l’équipement. Ce faisant, le délai de retour sur investissement (ROI) est diminué de moitié pour les entreprises visées et les coûts opérationnels peuvent aussi se voir réduits par des tarifs préférentiels en énergie.
Cette pandémie sans précédent va vraisemblablement créer un climat de planification, les entreprises vont essayer de mieux analyser les risques liés aux prochaines crises. Nous verrons peut-être certaines entreprises changer leur mode d’approvisionnement, de « Just-In-Time » à avoir quelques semaines d’inventaire pour assurer la production.
Pire que la pandémie actuelle, les crises liées aux changements climatiques, vont être encore plus dévastatrices et auront un effet encore plus significatif sur nos vies et les opérations des entreprises (inondations par exemple). Si l’un de vos fournisseurs voit son site inondé et mis hors d’usage pour un mois, ceci aura un fort impact sur votre capacité à produire. Ceci étant dit, loin de moi d’être alarmiste, il est important de regarder les risques d’une entreprise à travers le prisme de la science.
L’arrondissement Saint-Laurent se mobilise depuis des années en faveur du développement durable et des technologies propres. Le maire Alan De Sousa déclare d’ailleurs (à propos du rapport annuel 2019) : « Notre administration a connu en 2019 une année marquée par plusieurs réalisations liées à notre planification stratégique, de même que diverses actions et prises de position publiques en faveur de l’environnement et du développement durable. Une nouvelle étape a ainsi été franchie pour aller au-delà de la sensibilisation et accompagner la population dans le passage à l’action ».
Découvrir les faits saillants en faveur de l’environnement mis en place par l’arrondissement Saint-Laurent l’an dernier.
Pour en savoir plus sur le développement durable, les technologies propres et les services offerts par DESTL aux entreprises laurentiennes, contactez notre commissaire Jean-Philippe Roux Groleau par courriel à jean-philippe.roux-groleau@destl.ca
*notre service MOBA peut vous accompagner pour vos projets de mobilité durable.
1 Source : www.quebeccirculaire.org
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